Vous êtes mort.

24 décembre 2016

Vous êtes mort. Effectivement mort. Le sursis avait tant duré. Vous êtes pourtant tellement autant là qu’avant, presque mieux. Tout est resté là, sauf vous. Vous ne me devez rien, vous teniez tant à ne rien devoir à personne. Vous avez donné ce dont nous n’avions pas besoin, vous avez tant retenu ce qu’il nous aurait fallu.

Vous êtes parti, vous vous fichez de ce que je vis, de comment je fais, vous êtes injuste dans vos jugements et nul ne vous importe autant que vous-même. Vous êtes égoïste et prétentieux.

Je travaille pour moi, pour les enfants, je trébuche, je stagne, j’enrage, je souffre, j’échoue, dans votre indifférence totale, puisque vous aviez pris assez d’avance pour ne pas trébucher de votre côté.
Quelle injustice que vos reproches, quelle souffrance et quelle colère que votre désintérêt, passé et présent.

Je ne veux plus rien de vous, il est trop tard pour ce que vous êtes, parce que je n’aime pas ce que vous êtes.

Et pourtant, bien que je la rejetterais, vous me devez cette attention.

C. 2013

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